Télévision : 18 janvier à 14:41-16:19 sur Canal +
film : comédie
Parents de deux enfants, Adélaïde et Simon se sentent à l'étroit dans leur coquet appartement parisien et estiment qu'il est temps pour eux de quitter cette vie tumultueuse dans la capitale. Aussi, quand ils tombent sur une splendide demeure située dans un village en tout point idyllique, ils n'hésitent pas un seul instant et acquièrent le bien les yeux fermés, déterminés à enfin s'offrir l'existence dont ils rêvent. Mais à peine installés, ils comprennent que l'agent immobilier a omis de préciser un détail qui risque fort de changer la donne : leur immense jardin fait office de terrain de chasse pour leurs peu commodes voisins... - Critique : Un couple de Parisiens (la chanteuse Camille Lou, l’humoriste Hakim Jemili) emménage avec ses deux enfants en province, dans un ancien corps de ferme dont le terrain est en servitude – la chasse y est autorisée. Alors que la bande-annonce promettait un concours musclé de farces et attrapes, façon Nos pires voisins, entre néo-ruraux et habitants du village, la trajectoire de Chasse gardée s’avère, en fait, imprévisible. Les réalisateurs – le débutant Antonin Fourlon et l’expérimenté Frédéric Forestier – font preuve d’une maîtrise indéniable du comique de répétition, à mèche courte (la ribambelle des clichés sur Paris) comme à mèche longue (les consignes de sécurité avant chaque battue). L’ensemble culmine avec un banquet moyenâgeux, rythmé par des chansons paillardes, sur le modèle de celui des Vikings (Richard Fleischer, 1958). Bien sûr, la présence de Didier Bourdon en chef de meute renvoie au sketch culte des Inconnus – diffusé sur Antenne 2 en 1991 –, qui sert de soubassement comique, irriguant toutes les séquences, du rabâchage à volonté de l’expression « tirer fichant » jusqu’à une référence explicite, quand l’intrigue oppose finalement un « mauvais » chasseur aux « bons » chasseurs. Dans sa catégorie – la comédie grand public –, le film s’inspire des plus modernes de ses contemporains. De petites trouvailles de mise en scène (le récit en flash-back d’un protagoniste, sans cesse interrompu) lui donnent un rythme enlevé, proche de celui des productions « Bande à Fifi » (Alibi.com, Nicky Larson), dont il emprunte les acteurs fétiches : Bourdon, donc, et Chantal Ladesou en agente immobilière malhonnête. Sans oublier le personnage touchant incarné par Julien Pestel, second couteau du « Palmashow » (La Folle Histoire de Max et Léon, Les Vedettes). Entre nécessités commerciales (l’incertitude de rentabiliser une œuvre de multiplexe farouchement anti-chasse) et authentique problème de société (les tirs près des habitations, entraînant des accidents parfois mortels), le scénario tient de l’exercice d’équilibriste. Sans surprise, il s’avère moins offensif que ledit sketch, Bourdon ayant mis de l’eau dans son vin. Les auteurs doivent, alors, ruser pour rendre le discours militant plus subtil. Il s’agit de présenter la chasse comme un délire paramilitaire – alignements de miradors, tenues de camouflage, cors utilisés façon clairons –, en rappelant qu’elle constitue aussi un lien social. Puis de pousser, mine de rien, les chasseurs vers une pratique plus raisonnable, moins obsessionnelle, moins dangereuse.
Année : 2023
De : Frédéric Forestier
Avec : André Penvern, Camille Lou, Chantal Ladesou, Didier Bourdon, Guillaume Bouchède, Hakim Jemili, Isabelle Candelier, Jean-François Cayrey, Julien Pestel, Séverine Warneys, Thierry Lhermitte, Théo Gross
Télévision : 13 janvier à 10:32-12:09 sur Canal +
film : comédie
Parents de deux enfants, Adélaïde et Simon se sentent à l'étroit dans leur coquet appartement parisien et estiment qu'il est temps pour eux de quitter cette vie tumultueuse dans la capitale. Aussi, quand ils tombent sur une splendide demeure située dans un village en tout point idyllique, ils n'hésitent pas un seul instant et acquièrent le bien les yeux fermés, déterminés à enfin s'offrir l'existence dont ils rêvent. Mais à peine installés, ils comprennent que l'agent immobilier a omis de préciser un détail qui risque fort de changer la donne : leur immense jardin fait office de terrain de chasse pour leurs peu commodes voisins... - Critique : Un couple de Parisiens (la chanteuse Camille Lou, l’humoriste Hakim Jemili) emménage avec ses deux enfants en province, dans un ancien corps de ferme dont le terrain est en servitude – la chasse y est autorisée. Alors que la bande-annonce promettait un concours musclé de farces et attrapes, façon Nos pires voisins, entre néo-ruraux et habitants du village, la trajectoire de Chasse gardée s’avère, en fait, imprévisible. Les réalisateurs – le débutant Antonin Fourlon et l’expérimenté Frédéric Forestier – font preuve d’une maîtrise indéniable du comique de répétition, à mèche courte (la ribambelle des clichés sur Paris) comme à mèche longue (les consignes de sécurité avant chaque battue). L’ensemble culmine avec un banquet moyenâgeux, rythmé par des chansons paillardes, sur le modèle de celui des Vikings (Richard Fleischer, 1958). Bien sûr, la présence de Didier Bourdon en chef de meute renvoie au sketch culte des Inconnus – diffusé sur Antenne 2 en 1991 –, qui sert de soubassement comique, irriguant toutes les séquences, du rabâchage à volonté de l’expression « tirer fichant » jusqu’à une référence explicite, quand l’intrigue oppose finalement un « mauvais » chasseur aux « bons » chasseurs. Dans sa catégorie – la comédie grand public –, le film s’inspire des plus modernes de ses contemporains. De petites trouvailles de mise en scène (le récit en flash-back d’un protagoniste, sans cesse interrompu) lui donnent un rythme enlevé, proche de celui des productions « Bande à Fifi » (Alibi.com, Nicky Larson), dont il emprunte les acteurs fétiches : Bourdon, donc, et Chantal Ladesou en agente immobilière malhonnête. Sans oublier le personnage touchant incarné par Julien Pestel, second couteau du « Palmashow » (La Folle Histoire de Max et Léon, Les Vedettes). Entre nécessités commerciales (l’incertitude de rentabiliser une œuvre de multiplexe farouchement anti-chasse) et authentique problème de société (les tirs près des habitations, entraînant des accidents parfois mortels), le scénario tient de l’exercice d’équilibriste. Sans surprise, il s’avère moins offensif que ledit sketch, Bourdon ayant mis de l’eau dans son vin. Les auteurs doivent, alors, ruser pour rendre le discours militant plus subtil. Il s’agit de présenter la chasse comme un délire paramilitaire – alignements de miradors, tenues de camouflage, cors utilisés façon clairons –, en rappelant qu’elle constitue aussi un lien social. Puis de pousser, mine de rien, les chasseurs vers une pratique plus raisonnable, moins obsessionnelle, moins dangereuse.
Année : 2023
De : Frédéric Forestier
Avec : André Penvern, Camille Lou, Chantal Ladesou, Didier Bourdon, Guillaume Bouchède, Hakim Jemili, Isabelle Candelier, Jean-François Cayrey, Julien Pestel, Séverine Warneys, Thierry Lhermitte, Théo Gross
Télévision : 10 janvier à 15:48-17:13 sur Canal +
film : comédie
Alors que les préparatifs pour le réveillon de Noël battent leur plein, Vincent apprend avec désarroi que ses enfants ne pourront finalement pas être présents. Peu motivé à l'idée de célébrer Noël en tête-à-tête avec son épouse, Béatrice, il pense trouver la parade parfaite lorsque le prêtre de sa paroisse suggère à ses ouailles de faire un beau geste en invitant des personnes esseulées à venir partager avec eux cette occasion spéciale. Ni une ni deux, Vincent se rend dans une maison de retraite où il rencontre Monique, une pensionnaire qui lui paraît être la candidate idéale. Malheureusement, son choix se révèle vite peu judicieux... - Critique : Dramaturge, scénariste, acteur, Clément Michel s’est fait connaître au début des années 2000 avec Le Carton, succès sur les planches transposé à l’écran par Charles Nemes. Une décennie après La Stratégie de la poussette, comédie romantique dispensable, Noël Joyeux est son deuxième long métrage au cinéma en tant que réalisateur. Lequel vient compléter un corpus hexagonal qui prône la concorde intergénérationnelle, composé d’œuvres grand public plus ou moins convaincantes (Maison de retraite, Un petit miracle, Quand tu seras grand). Le soir du réveillon, un couple de quinquagénaires abandonné par ses enfants accueille des personnes âgées dans son pavillon – une idée soufflée par le curé. Le dirigeant de PME en préretraite (Franck Dubosc) et la prof d’arts plastiques (Emmanuelle Devos), pleine d’a priori gérontophobes, se retrouvent alors confrontés à deux membres de « la génération silencieuse », d’avant 1945. Si Danièle Lebrun (de la Comédie-Française) doit se débattre avec un personnage sous-écrit, Danielle Fichaud, actrice québécoise remarquée dans Aline (Valérie Lemercier, 2020), ici impayable avec son manteau matelassé aux allures de gambison médiéval, s’épanouit en ex-lanceuse de poids des jeux Olympiques de Melbourne 1956 – bien qu’elle soit trop jeune pour le rôle… Joutes physiques et verbales Pas grand-chose à retenir de la première demi-heure, poussive. Si ce n’est que la solidarité, dans un monde nombriliste, apparaît comme une idée folle. Il faut voir Dubosc, de maison de retraite en Ehpad – Vol au-dessus d’un nid de coucou n’est pas loin – , faire des pieds et des mains pour que ses louables intentions soient comprises, en une succession de dialogues de sourds. Une fois la situation de vaudeville mise en place, l’intérêt vient moins des joutes physiques – les invitées mettent à sac la maison de leurs hôtes, façon Projet X – que verbales. Les aînées deviennent, bien sûr, révélatrices de l’égoïsme des cadets, qui éclate au grand jour lors du brainstorming sur les cadeaux. Surtout, elles s’avèrent capables de leur dire leurs quatre vérités, de lire en eux comme dans un livre ouvert, jusqu’à conclure une analyse quasi psychiatrique par un « Ok boomer ! » du plus bel effet. Mais délaissant vite le vitriol, le film s’achève avec un discours généreux, trop prévisible, célébrant la réconciliation entre « seniors » sur le marché du travail et quatrième âge.
Année : 2023
Avec : Amel Charif, Amir El, André Penvern, Axel Auriant, Danielle Fichaud, Danièle Lebrun, Dominique Frot, Emmanuelle Devos, Fabienne Galula, Franck Dubosc, Frédéric Deleersnyder, Jean-François Cayrey
DVD/Blu-ray : 11 septembre 2024
Editeur : LCJ Editions & Productions
Année : 1992
De : Gérard Louvin
Avec : Jean Lefebvre, Annie Jouzier, Daniel Prévost, Olivier Achart, Teco Celio, André Penvern, Fernand Berset, Michel Modo, Patrick Messe