Allan Anthony Smith : passages TV
Reality
Télévision : 31 mars à 17:53-19:14 sur Canal +
film : drame
Le 3 juin 2017, Taylor et Garrick, deux inspecteurs du FBI, se présentent au domicile de Reality Winner, une ancienne employée des services secrets. Munis d'un mandat, et accompagnés d'une équipe d'agents qui fouillent la maison, Taylor et Garrick entament alors une conversation avec Reality. Ils lui expliquent qu'elle est soupçonnée d'avoir fait sortir illégalement un document secret de la NSA. Cette professeure de yoga et entraîneuse de Crossfit de 25 ans nie toute implication dans quelque affaire que ce soit... - Critique : Un jour banal de 2017, dans un quartier résidentiel banal d’Augusta (Géorgie), une jeune Américaine banale décharge des courses de sa voiture lorsqu’elle est abordée par deux types… banals. Comment se douter que se joue là une affaire d’État ? Que les deux ronds-de-cuir sont des agents du FBI et que la voisine discrète en short et baskets est une employée de la NSA (National Security Agency), soupçonnée d’avoir fait fuiter un document révélant les tentatives de piratage informatique russes lors des élections présidentielles de 2016 ? Pour sonder l’écart à la fois minuscule et vertigineux qui sépare un citoyen lambda d’un lanceur d’alerte, le film de Tina Satter s’appuie sur la retranscription des propos échangés ce jour-là, dont l’issue est notoire : jugée coupable, Reality Winner a été condamnée à cinq ans de prison. Cette information connue d’avance n’empêche pas la réalisatrice d’orchestrer un implacable suspense psychologique. En une heure et vingt-deux minutes tendues, les travaux d’approche badins des enquêteurs dérivent peu à peu vers l’interrogatoire musclé et, face à eux, la suspecte reste indéchiffrable. Révélée dans la série Euphoria, Sydney Sweeney joue son personnage comme une page blanche ou plutôt un palimpseste. Et grâce aux quelques artifices introduits par la mise en scène pour créer de la dissonance, la véracité même des faits s’accompagne d’une sensation de flottement. Du prénom de Reality à la pièce inutilisée de sa maison où va se confiner l’action, ce film modeste mais judicieux utilise les étrangetés de l’affaire pour restituer en sourdine l’ambiance des années Trump : quand les fake news sont devenues officielles, c’est la reality qui finit par paraître incongrue.
Année : 2023
Avec : Allan Anthony Smith, Benny Elledge, John Way, Josh Hamilton, Marchánt Davis, Sydney Sweeney
Reality
Télévision : 31 mars à 17:52-19:13 sur Canal +
film : drame
Le 3 juin 2017, Taylor et Garrick, deux inspecteurs du FBI, se présentent au domicile de Reality Winner, une ancienne employée des services secrets. Munis d'un mandat, et accompagnés d'une équipe d'agents qui fouillent la maison, Taylor et Garrick entament alors une conversation avec Reality. Ils lui expliquent qu'elle est soupçonnée d'avoir fait sortir illégalement un document secret de la NSA. Cette professeure de yoga et entraîneuse de Crossfit de 25 ans nie toute implication dans quelque affaire que ce soit... - Critique : Un jour banal de 2017, dans un quartier résidentiel banal d’Augusta (Géorgie), une jeune Américaine banale décharge des courses de sa voiture lorsqu’elle est abordée par deux types… banals. Comment se douter que se joue là une affaire d’État ? Que les deux ronds-de-cuir sont des agents du FBI et que la voisine discrète en short et baskets est une employée de la NSA (National Security Agency), soupçonnée d’avoir fait fuiter un document révélant les tentatives de piratage informatique russes lors des élections présidentielles de 2016 ? Pour sonder l’écart à la fois minuscule et vertigineux qui sépare un citoyen lambda d’un lanceur d’alerte, le film de Tina Satter s’appuie sur la retranscription des propos échangés ce jour-là, dont l’issue est notoire : jugée coupable, Reality Winner a été condamnée à cinq ans de prison. Cette information connue d’avance n’empêche pas la réalisatrice d’orchestrer un implacable suspense psychologique. En une heure et vingt-deux minutes tendues, les travaux d’approche badins des enquêteurs dérivent peu à peu vers l’interrogatoire musclé et, face à eux, la suspecte reste indéchiffrable. Révélée dans la série Euphoria, Sydney Sweeney joue son personnage comme une page blanche ou plutôt un palimpseste. Et grâce aux quelques artifices introduits par la mise en scène pour créer de la dissonance, la véracité même des faits s’accompagne d’une sensation de flottement. Du prénom de Reality à la pièce inutilisée de sa maison où va se confiner l’action, ce film modeste mais judicieux utilise les étrangetés de l’affaire pour restituer en sourdine l’ambiance des années Trump : quand les fake news sont devenues officielles, c’est la reality qui finit par paraître incongrue.
Année : 2023
Avec : Allan Anthony Smith, Benny Elledge, John Way, Josh Hamilton, Marchánt Davis, Sydney Sweeney
Reality
Télévision : 24 mars à 08:15-09:36 sur Canal +
film : drame
Le 3 juin 2017, Taylor et Garrick, deux inspecteurs du FBI, se présentent au domicile de Reality Winner, une ancienne employée des services secrets. Munis d'un mandat, et accompagnés d'une équipe d'agents qui fouillent la maison, Taylor et Garrick entament alors une conversation avec Reality. Ils lui expliquent qu'elle est soupçonnée d'avoir fait sortir illégalement un document secret de la NSA. Cette professeure de yoga et entraîneuse de Crossfit de 25 ans nie toute implication dans quelque affaire que ce soit... - Critique : Un jour banal de 2017, dans un quartier résidentiel banal d’Augusta (Géorgie), une jeune Américaine banale décharge des courses de sa voiture lorsqu’elle est abordée par deux types… banals. Comment se douter que se joue là une affaire d’État ? Que les deux ronds-de-cuir sont des agents du FBI et que la voisine discrète en short et baskets est une employée de la NSA (National Security Agency), soupçonnée d’avoir fait fuiter un document révélant les tentatives de piratage informatique russes lors des élections présidentielles de 2016 ? Pour sonder l’écart à la fois minuscule et vertigineux qui sépare un citoyen lambda d’un lanceur d’alerte, le film de Tina Satter s’appuie sur la retranscription des propos échangés ce jour-là, dont l’issue est notoire : jugée coupable, Reality Winner a été condamnée à cinq ans de prison. Cette information connue d’avance n’empêche pas la réalisatrice d’orchestrer un implacable suspense psychologique. En une heure et vingt-deux minutes tendues, les travaux d’approche badins des enquêteurs dérivent peu à peu vers l’interrogatoire musclé et, face à eux, la suspecte reste indéchiffrable. Révélée dans la série Euphoria, Sydney Sweeney joue son personnage comme une page blanche ou plutôt un palimpseste. Et grâce aux quelques artifices introduits par la mise en scène pour créer de la dissonance, la véracité même des faits s’accompagne d’une sensation de flottement. Du prénom de Reality à la pièce inutilisée de sa maison où va se confiner l’action, ce film modeste mais judicieux utilise les étrangetés de l’affaire pour restituer en sourdine l’ambiance des années Trump : quand les fake news sont devenues officielles, c’est la reality qui finit par paraître incongrue.
Année : 2023
Avec : Allan Anthony Smith, Benny Elledge, John Way, Josh Hamilton, Marchánt Davis, Sydney Sweeney