Télévision : 21 décembre à 09:27-11:48 sur Canal +
film de science-fiction
An 2328. Près de trois siècles après le règne de César, prophète des primates, les singes ont définitivement pris le pouvoir sur Terre. Les humains, de leur côté, sont retournés à l'état sauvage et vivent désormais en retrait. Alors que Proximus César, un nouveau chef tyrannique issu du clan des bonobos, prend le pouvoir et construit peu à peu son empire, Noa, un jeune chimpanzé, entreprend un périlleux voyage qui l'amène à questionner tout ce qu'il croit savoir sur le passé. Bouleversé par une rencontre inattendue, Noa va devoir faire des choix qui définiront aussi bien l'avenir des singes que celui des humains... - Critique : César est mort, vive César ? C’était la force de Suprématie, le précédent opus un brin crépusculaire de la nouvelle saga de La Planète des Singes : conclure par la disparition brutale d’une idole. César avait accompli sa mission ; les singes, libérés des hommes, disposaient enfin de leur planète. Dans ce quatrième volet situé trois cents ans plus tard, la nature achève d’y reprendre ses droits. En témoigne la mollassonne partie de chasse d’ouverture, qui suit trois jeunes chimpanzés dont Noa, le héros, dans une jungle d’anciens gratte-ciel désormais verts. Une bonne heure plus tard, on en est toujours au stade des présentations : le film enchaîne grognements tribaux et scènes d’exposition. Soudain, la jeune humaine muette, Mae, se décide à parler. Le film commence enfin alors qu’elle et Noa découvrent leur véritable ennemi, Proximus, un tyran bonobo qui se la joue empereur romain. Il veut « réunir » tous les singes – en fait les asservir. Et, surtout, pénétrer dans un bunker rempli d’armes humaines. À la manière du film originel de 1968 La Planète des singes : Le nouveau royaume est au mieux bavard, au pire confus. Personne ne se souvient de qui était vraiment César, mais tous brandissent son nom dans tous les sens. Noa comme une figure de droiture, le dictateur simiesque comme un argument d’autorité. Les rapports de pouvoir des précédents opus se sont mués en enjeux de déformation de la parole de ce prophète – qui n’en était pourtant pas vraiment un. Le film glose autour du sujet sans rien en tirer de marquant et de manière apathique 2h25 durant. Figurez-vous que les humains (désormais en partie muets et retournés à l’état sauvage à la manière du film originel de 1968) n’ont pas dit leur dernier mot. Mais ce sera plutôt pour le prochain épisode… Dernier écueil : Andy Serkis avait tant excellé dans ses performances de motion capture en César que sans lui, le protagoniste singe (incarné par un jeune acteur) n’a plus rien d’humain. Pas forcément paradoxal dans un tel scénario, certes. Sauf que s’attacher à un amas de pixels, même plus nets que jamais et techniquement irréprochables, ce n’est pas évident. César est mort.
Année : 2024
Avec : Alain Gauthier, Eka Darville, Freya Allan, Kevin Durand, Lydia Peckham, Neil Sandilands, Owen Teague, Peter Macon, Ras-Samuel Welda'abzgi, Sara Wiseman, Travis Jeffery, William H
Télévision : 20 décembre à 21:10-23:32 sur Canal +
film de science-fiction
An 2328. Près de trois siècles après le règne de César, prophète des primates, les singes ont définitivement pris le pouvoir sur Terre. Les humains, de leur côté, sont retournés à l'état sauvage et vivent désormais en retrait. Alors que Proximus César, un nouveau chef tyrannique issu du clan des bonobos, prend le pouvoir et construit peu à peu son empire, Noa, un jeune chimpanzé, entreprend un périlleux voyage qui l'amène à questionner tout ce qu'il croit savoir sur le passé. Bouleversé par une rencontre inattendue, Noa va devoir faire des choix qui définiront aussi bien l'avenir des singes que celui des humains... - Critique : César est mort, vive César ? C’était la force de Suprématie, le précédent opus un brin crépusculaire de la nouvelle saga de La Planète des Singes : conclure par la disparition brutale d’une idole. César avait accompli sa mission ; les singes, libérés des hommes, disposaient enfin de leur planète. Dans ce quatrième volet situé trois cents ans plus tard, la nature achève d’y reprendre ses droits. En témoigne la mollassonne partie de chasse d’ouverture, qui suit trois jeunes chimpanzés dont Noa, le héros, dans une jungle d’anciens gratte-ciel désormais verts. Une bonne heure plus tard, on en est toujours au stade des présentations : le film enchaîne grognements tribaux et scènes d’exposition. Soudain, la jeune humaine muette, Mae, se décide à parler. Le film commence enfin alors qu’elle et Noa découvrent leur véritable ennemi, Proximus, un tyran bonobo qui se la joue empereur romain. Il veut « réunir » tous les singes – en fait les asservir. Et, surtout, pénétrer dans un bunker rempli d’armes humaines. À la manière du film originel de 1968 La Planète des singes : Le nouveau royaume est au mieux bavard, au pire confus. Personne ne se souvient de qui était vraiment César, mais tous brandissent son nom dans tous les sens. Noa comme une figure de droiture, le dictateur simiesque comme un argument d’autorité. Les rapports de pouvoir des précédents opus se sont mués en enjeux de déformation de la parole de ce prophète – qui n’en était pourtant pas vraiment un. Le film glose autour du sujet sans rien en tirer de marquant et de manière apathique 2h25 durant. Figurez-vous que les humains (désormais en partie muets et retournés à l’état sauvage à la manière du film originel de 1968) n’ont pas dit leur dernier mot. Mais ce sera plutôt pour le prochain épisode… Dernier écueil : Andy Serkis avait tant excellé dans ses performances de motion capture en César que sans lui, le protagoniste singe (incarné par un jeune acteur) n’a plus rien d’humain. Pas forcément paradoxal dans un tel scénario, certes. Sauf que s’attacher à un amas de pixels, même plus nets que jamais et techniquement irréprochables, ce n’est pas évident. César est mort.
Année : 2024
Avec : Alain Gauthier, Eka Darville, Freya Allan, Kevin Durand, Lydia Peckham, Neil Sandilands, Owen Teague, Peter Macon, Ras-Samuel Welda'abzgi, Sara Wiseman, Travis Jeffery, William H