Télévision : 9 novembre à 23:12-00:53 sur Canal +

film d'action

Après une opération en Libye au cours de laquelle Barney Ross a perdu la vie, Lee Christmas est écarté de l'équipe des Expendables au profit de Gina, son ex-amante. Une nouvelle mission attend les mercenaires, chargés cette fois-ci d'arrêter un groupe terroriste, dirigé par le mystérieux Ocelot, qui a pour objectif de déclencher un conflit nucléaire mondial. L'équipe se rend en Asie, ignorant qu'elle est suivie par Christmas qui a discrètement placé un dispositif GPS sur Gina pour pouvoir la suivre à la trace. Les mercenaires montent à bord du navire sur lequel Ocelot a placé des têtes nucléaires. Mais l'opération tourne mal et les Expendables sont repérés et pris en otage... - Critique : Massacré par la critique américaine, Expendables 4 sera sans doute la box-office bomb de 2023 – l’équivalent anglo-saxon du « bide ». Sur un budget de 100 millions de dollars, le studio Lionsgate en a récupéré, à ce jour, à peine la moitié. Il faut dire que le développement, durant presque une décennie, a été chaotique. Et que la franchise est en chute libre depuis un premier volet rafraîchissant, avec de vieux briscards du cinéma d’action, en 2010. Cet épisode n’a, pourtant, pas tout à fait perdu la marque de fabrique « méta » d’Expendables. Il se confronte, symboliquement, à la disparition de Sylvester Stallone, dont le personnage est laissé pour mort à la suite d’un crash d’avion pendant une opération dans le désert libyen. Après en avoir terminé avec Rambo dans Last Blood (2019), après l’absence de Rocky dans Creed III (2023), le comédien fait ses adieux à ce qui est, l’air de rien, la troisième plus longue saga de sa carrière. Sans surprise, Jason Statham se voit désigné comme l’héritier. Un passage de témoin annoncé de longue date, puisque, en 2013, Stallone lui avait déjà cédé le premier rôle d’Homefront. Cette transmission de flambeau, la scène d’ouverture au bar la raconte mieux que le reste du film. Prétextant un lumbago, Sly s’assoit sur un tabouret – il devient donc spectateur de l’action –, laissant Statham se battre à sa place pour récupérer une bague perdue au « pouce de fer ». Problème : l’élève n’a pas encore tout à fait les épaules du maître. S’il forme un bon tandem avec Dwayne Johnson dans la saga Fast & Furious, l’acteur anglais retombe dans ses travers quand il porte, comme ici, un film d’action à lui seul : second degré limité, sadisme décomplexé. On assiste, alors, à une boucherie en huis clos sur un cargo, filmée sans aucun sens de l’espace par l’ex-cascadeur Scott Waugh. En ajoutant le départ d’Arnold Schwarzenegger et de Jet Li après l’opus 3, il ne reste, parmi les vedettes des années 1980-1990, que Dolph Lundgren en second couteau. Autrement dit, le cahier des charges d’origine peine à être rempli. Et les pistes de revitalisation font figure d’impasses : les chorégraphies des artistes martiaux Tony Jaa (Ong-bak, 2003) et Iko Uwais (The Raid, 2011) sont saccagées au montage, tandis que la féminisation de l’équipe s’avère peu convaincante – Megan Fox et Levy Tran étant victimes d’un scénario machiste. Stallone ayant annoncé son départ, la franchise Expendables ne lui survivra probablement pas. :t1: Expendables 4, de Scott Waugh (États-Unis, 1h43). En salles.

Année : 2023

De : Scott Waugh

Avec : 50 Cent, Andy García, Dolph Lundgren, Iko Uwais, Jacob Scipio, Jason Statham, Megan Fox, Randy Couture, Sheila Shah, Sylvester Stallone, Tony Jaa, Tran Levy