Télévision : 23 octobre à 00:50-02:15 sur France 4
théâtre : pièce de théâtre
Le tout nouveau président de la République s'apprête à prononcer son discours d'investiture quand il est pris d'une intense démangeaison nasale. Refusant de se gratter furieusement le nez en direct devant la France entière, il se résout à rencontrer un psychanalyste censé le débarrasser de ce chatouillement qui tombe mal. Ils n'ont qu'une heure avant le rendez-vous fatidique, soit la durée d'une séance. Alors que le temps presse et que les secrets les mieux gardés remontent peu à peu à la surface, les deux hommes s'affrontent et tentent mutuellement de prendre le pouvoir. Qui, du psy ou du président, sortira vainqueur de ce duel intime ?... - Critique : Sous les dorures de l’Élysée, où il vient d’atterrir, le président de la République nouvellement élu est préoccupé par un problème de la plus haute importance. Alors qu’il doit prononcer son premier discours face aux Français, l’homme est victime d’une furieuse démangeaison du… nez, qui provoque chez lui de violentes grimaces et lui fait monter les larmes aux yeux. À la recherche d’une solution radicale afin de soigner ce mal singulier, ce Pinocchio de chair et d’os a déjà consulté, en vain, un ORL et un ostéopathe-acupuncteur, et s’en remet, en désespoir de cause, à un psychiatre, qu’il accueille avec la plus grande méfiance. Concoctée par les coauteurs du Prénom, Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, d’après El electo, de Ramon Madaula, Par le bout du nez n’a malheureusement pas la finesse d’esprit de son aînée. Bien loin de la série En thérapie, la pièce ne tarde pas à s’enliser dans un face-à-face façon causerie au coin du feu, où la banalité des propos le dispute aux poncifs psychanalytiques éculés et nourris, pêle-mêle, aux considérations freudiennes mal digérées et au très classique manque de déclarations d’amour parentales. Insuffisamment soutenu par la mise en scène dépourvue d’idées de Bernard Murat, le spectacle peine à voir sa machinerie comique se mettre en ordre en marche, malgré le beau duo formé par François Berléand et Antoine Duléry, tous les deux aux commandes de rôles qui, s’ils n’ont pas été confectionnés sur mesure, leur vont pourtant comme des gants.
De : Bernard Murat, Ybao Benedetti
Avec : Antoine Duléry, François Berléand