Télévision : 5 août à 23:00-01:05 sur C8

film de guerre

Pendant l'occupation allemande, en province. Un chef de gare, surnommé Camargue, et son adjoint, Athos, commandent la résistance dans leur secteur. Ils organisent les passages de la ligne de démarcation et de nombreux sabotages. Pour contrer la résistance, les nazis exécutent des otages... - Critique : La Bataille du rail, qui fut tourné en mars et avril 1945, alors que la guerre n’était pas encore terminée, mêle employés de la SNCF et acteurs professionnels – on se demande d’ailleurs qui tient les rôles d’Allemands… Il reconstitue quelques faits d’armes de la résistance ferroviaire : les sabotages quotidiens ou le déraillement spectaculaire – sans trucage numérique ! – d’un convoi de troupes allemandes. Commandité à la fois par une coopérative proche du PC et par le mouvement Résistance-Fer, le film montre d’abord que les cheminots – la classe ouvrière – furent admirables, puis que leurs supérieurs, et donc la SNCF tout entière, ne l’étaient pas moins. Fantasme d’une France où tout le monde aurait été résistant, oubli des convois qui emmenèrent les Juifs vers les camps de la mort. Peut-on parler de propagande ? La Bataille du rail a longtemps été pris pour un documentaire : certaines images ont été utilisées dans des livres d’histoire, des séquences confondues avec des fragments d’actualité. L’ambiguïté est née d’une forme qui s’inspire du cinéma soviétique : montage « cut », refus du récit traditionnel, personnages emblématiques. La copie restaurée rend justice à l’image de Henri Alekan, souvent baignée d’un soleil printanier.

Année : 1946

Avec : François Joux, Jean Clarieux, Jean Daurand, Lucien Desagneaux, Léon Pauléon, Marcel Barnault, Michel Salina, Pierre Latour, Pierre Lozach, Redon, Robert Le, Tony Laurent