Télévision : 12 mai à 16:15-18:55 sur TMC
film fantastique
Harry Potter entame sa quatrième année d'études à l'école de Poudlard. Un événement d'envergure se profile : le tournoi des Trois Sorciers, dont les participants, venus de tous les pays et de différentes écoles, sont désignés par la Coupe de feu. Contre toute attente, la Coupe sélectionne le jeune Harry. Le scandale est immédiat : l'étudiant en magie, qui n'a pas l'âge légal pour participer au tournoi, est aussitôt accusé d'avoir triché. Après une série d'épreuves ardues auxquelles il se prête pour prouver sa bonne foi, Harry comprend ce que lui réserve son destin. Il ne pourra pas échapper à un combat contre "Celui dont on ne doit pas prononcer le nom"... - Critique : C'est au troisième épisode (Le Prisonnier d'Azkaban) que Harry et ses potes de Poudlard, au tournant de la puberté, sont devenus des ados presque comme les autres. Ils portent désormais blue-jeans et coiffure en bataille, façon icônes éclairs de la nouvelle pop anglaise. Des sorciers très humains, ou inversement... Dès la première scène, l'opus 4 prolonge cette ambiguïté féconde : nos héros s'en vont assister à la Coupe du monde de quidditch. Sans leur mode de locomotion très particulier (une botte transformée en portoloin), on pourrait confondre ces supporteurs portant écharpes et peinturlures avec les fans de n'importe quel club de foot – anglais, de préférence. L'univers visuel du sport d'aujourd'hui (retransmissions de matchs, pubs d'équipementiers) vient d'ailleurs parasiter de façon cocasse Harry Potter et la Coupe de feu. Ainsi, Poudlard a ouvert ses frontières, et c'est notamment face à un mastard bulgare, très avant-centre de ligue 1 bourrin, que Harry doit disputer le Tournoi des Trois Sorciers. Potter est le quatrième candidat surprise de ce triathlon où les sortilèges tiennent lieu de produits dopants. Il est trop jeune pour concourir, mais, comme dans toute grande compétition, le tirage au sort est truqué. Est-ce l'odieux Voldemort, éternel rival de notre apprenti mage binoclard, qui a trafiqué la Coupe de feu, d'où jaillissent, comme jadis les boules du Loto, les noms des prétendants ? Faites comme si vous en doutiez... Acteurs impeccables Au fil des épreuves – inventives et spectaculaires : affronter un dragon magyar, plonger au fond d'un lac enchanté, trouver son chemin au coeur d'un labyrinthe inhospitalier –, l'ami Harry prouvera sa vaillance et son exceptionnelle maturité (pas de panique, il ne meurt pas à la fin, des suites sont prévues...). Il fera moins le faraud lors du dernier de ses « travaux » : trouver une cavalière pour le bal de Poudlard. Qui inviter ? Sa copine Hermione ? Son adversaire « canon », la blonde (et française) Fleur Delacour ? Y a-t-il un sortilège pour ne pas faire banquette (prière de communiquer la formule) ? L'astucieux passage par l'univers du film de teenagers humanise encore un peu plus cet Harry Potter curieusement composite. Doit-on y voir la patte du très british Mike Newell (Quatre Mariages et un enterrement), pour la première fois aux commandes d'un épisode ? Ici, les effets spéciaux sont moins tonitruants, chaque personnage joliment croqué, et les acteurs – fine fleur de l'art dramatique anglais – tous impeccables. Quand l'un d'entre eux, à l'issue de la dernière épreuve, déclare dignement, comme pour arrêter une mascarade, qu'« un jeune homme vient de trouver la mort », on pourrait se croire dans une adaptation de Conan Doyle ou d'Agatha Christie. Le long chemin vers l'âge adulte connaît des accidents dramatiques où même la magie s'avère impuissante. La leçon est salutaire pour Harry Potter et pour tous ses admirateurs.
Année : 2005
De : Mike Newell
Avec : Bonnie Wright, Daniel Radcliffe, David Tennant, Emma Watson, Jasmine Fitter, Jason Isaacs, Mark Williams, Michael Gambon, Odette Hughes, Ralph Fiennes, Rickman Alan, Robert Pattinson, Rupert Grint, Wayne McGregor