Télévision : 26 mars à 03:05-04:33 sur Arte
téléfilm humoristique
Thomas Wellmann, la cinquantaine, a tout d'un homme accompli. Père de famille heureux, il occupe un poste important chez un fournisseur d'électricité implanté dans une petite ville près de Cologne. Un beau jour, sa tranquillité est pourtant bousculée par une annonce brutale : son emploi va être remplacé par une intelligence artificielle. Alors que sa famille décide de trinquer à cette liberté nouvellement acquise, une panne d'électricité géante paralyse soudain l'ensemble de la région. Encouragé par Peter, un vétéran d'Afghanistan vivant en ermite, Thomas se donne alors une mission de taille : préparer sa famille à survivre à une catastrophe de grande ampleur, quoi qu'il en coûte. Lorsque sa fille Jenny, militante dans un groupe écologiste, décide de s'en mêler, la situation prend des proportions incontrôlables. - Critique : La crise énergétique, le culte du progrès et la protection du climat ont beau alarmer, dans cette production allemande ils sont juste l’occasion d’un modeste vaudeville, qui agite la banlieue pavillonnaire de Cologne, où réside la famille Wellmann. Son patriarche, licencié par son employeur, un important fournisseur d’électricité, pour n’avoir pas suffisamment cru en l’intelligence artificielle, et affolé par une panne de courant massive, se donne pour mission d’entraîner les siens à affronter une catastrophe générale. C’est l’occasion de s’amuser avec les rouages du survivalisme (nuits à la belle étoile, cueillette des baies et des orties), et surtout avec la psyché allemande. Au père Wellmann le romantisme (une fuite en avant libertarienne), à sa femme les leçons de morale sur la nécessité de ne pas se ruiner en boîtes de conserve et pastilles de chlore pour purifier l’eau de rivière. Wotan Wilke Möhring est relativement poignant en antihéros décroissant, passé des chemisettes pastel de l’ingénieur effacé au treillis militaire de l’homme des bois, quand la blonde Jördis Triebel, à l’allure de Walkyrie, fait ce qu’elle peut avec le rôle à peine écrit de son épouse. Il aurait fallu davantage d’aspérités, d’inventions scéniques et de fantaisie pour dynamiser cette parabole rousseauiste.
Avec : Constantin Gerhards, Daria Vivien Wolf, Hannah Gharib, Hannes Wegener, Jördis Triebel, Keller Josefine, Max Kruk, Sophie Schlüter, Tim-Olrik Stöneberg, Wotan Wilke