Télévision : 27 juin 2022 à 02:45-04:30 sur M6
film : comédie
Chloé, une médium à succès, cohabite depuis vingt-cinq ans avec l'esprit d'Albert Einstein. Grâce à cela, elle a pu renseigner l'armée et éviter des catastrophes. Par magie, Albert la quitte pour sauter dans la tête d'un garçon de café, Zac, un dépressif ultrarationnel et apiculteur à la dérive qui ne croit en rien. Zac ne comprend pas ce qui lui arrive. Il se met par exemple à prendre les commandes avant que ces clients ouvrent la bouche. La situation devient compliquée, pour lui comme pour Cholé, qui veut retrouver Albert... - Critique : J’ai perdu Albert, deuxième long métrage de l’écrivain Didier van Cauwelaert (d’après son roman du même nom), s’apparente aussi à un navet de super-héros : la compagnie d’Einstein, qui permet de prédire l’avenir, est une sorte de super-pouvoir qu’il faut apprivoiser. Sauf que l’auteur ne fait rien de ce don, prétexte seulement à quelques séquences comiques bâclées, d’une ringardise achevée – comme l’était son premier essai, Les Amies de ma femme, en 1992. Le film navigue ainsi à vue, entre fable paranormale, comédie romantique et satire politique (l’Otan qui demande conseil à la médium pour des frappes aériennes). Absence de mise en scène, de rythme ou de direction d’acteurs : le talent du cinéaste est à peu près nul. Ce qui n’enlève rien à ses réussites littéraires antérieures : Un aller simple, Prix Goncourt en 1994, ou Hors de moi, à l’origine du scénario de Sans identité (2011), honorable thriller d’espionnage signé Jaume Collet-Serra. Comme disait Beckett dans Fin de partie : « Chacun sa spécialité. »
Année : 2018
Avec : Alex Vizorek, Bernard Le, Daniel Benoin, Etienne Draber, Jean-Noël Cnokaert, Josiane Balasko, Julie Ferrier, Kader Boukhanef, Patrick Préjean, Philippe du, Stéphane Plaza, Virginie Visconti