Télévision : 30 mai 2018 à 01:30-02:55 sur Arte

film : drame

Histoire d’amour impossible durant le conflit au Kosovo, entre un Albanais blessé et une jeune veuve serbe. Un premier film convaincant, qui filme la guerre comme un mal insidieux contaminant peu à peu la population. Critique : | Genre : sale guerre. Histoire d'amour impossible. En 1999, alors que la guerre du Kosovo fait rage, un Albanais blessé se réfugie chez une jeune veuve serbe, mère de deux garçons, dans un village a priori bucolique au bord de la rivière Ibar. Elle soigne la blessure de son hôte, tandis qu'il « soigne » la famille, en incarnant une ­figure paternelle pour les enfants. Dans ce premier long métrage, mélodrame convaincant malgré son lyrisme un peu appuyé, Michaela Kezele sait jouer de la force symbolique de son décor (le pont infranchissable sur la rivière, qui sert de frontière naturelle entre les deux peuples). Elle filme la guerre comme un mal insidieux, invisible — des combats, on voit seulement les images à la télévision —, qui cerne le hameau et contamine progressivement les habitants. Entre deux alertes aux bombardements, la vie quotidienne semblerait presque normale. Mais il y a des signes : tensions communautaires qui s'exacerbent, sang qui sort des mamelles d'une vache, enfants qui tombent malades. La réussite de My beautiful country tient à sa manière métaphorique de montrer une forme d'empoisonnement de l'innocence. Les jeunes du village courent dans un cimetière, jouent à la guerre et s'amusent sur une carcasse de char — l'image la plus forte du film. Or ce char a été détruit par une bombe à l'uranium appauvri... — Nicolas Didier

Année : 2012

Avec : Michaela Kezele, Zrinka Cvitesic, Misel Maticevic, Andrija Nikcevic, Milos Mesarovic, Ema Simovic, Ana Markovic, Danica Ristovski, Slavko Stimac, Gerd Baumann, Martina Eisenreich, Gregor Hübner, Michaela Kezele, Momcilo Mrdakovic