Télévision : 1er avril 2018 à 20:55-22:55 sur Arte

film : drame

L'adolescence de deux fils de pasteur dans une petite ville du Montana. Un tournant dans leur vie. Nostalgie des chemins de l'enfance, amour de la nature… très attachant. Critique : Film de Robert Redford (A river runs through it, USA, 1992). Scénario : Richard Friedenberg, d'après Norman Maclean. Image : Philippe Rousselot. Musique : Mark Isham. 125 mn. VF. Avec Brad Pitt : Paul Maclean. Craig Sheffer : Norman Maclean. Tom Skerritt : le révérend Maclean. Le genre : chronique familiale écolo. Une petite bourgade du Montana, dans les années 30. Les frères Maclean ont été élevés par leur père, pasteur, dans le respect de la religion et dans le culte... de la pêche à la mouche. Norman Maclean, l'aîné, s'apprête à devenir enseignant ; il retrouve son frère, Paul, journaliste, qui boit, joue... Robert Redford a mis des années avant de pouvoir adapter le beau roman autobiographique de Norman Maclean. On voit ce que le projet pouvait avoir d'atypique, selon les normes hollywoodiennes, mais Redford a réussi son pari de faire un cinéma « antinarratif ». Le film oppose sans didactisme deux choix de vie, l'un sérieux, l'autre dissipé, montre la fascination muette que les deux frères ont l'un pour l'autre. S'appuyant sur la superbe photo de Philippe Rousselot, le cinéaste fait de la rivière Blackfoot une métaphore centrale et polysémique, symbole de l'existence humaine, du temps, de la narration. Il fait jaillir l'émotion d'instants fugitifs, de non-dits chargés de sens. Ce film humaniste et écologique (au sens le moins politique du terme) est une merveille. Aurélien Ferenczi

Année : 1992