Télévision : 19 mars 2018 à 00:25-02:30 sur France 3
film : drame
Le comte Muffat fait la connaissance de Nana, jeune comédienne qui vit de ses charmes. Il devient son amant sans connaître ses conquêtes passées. Une grande beauté picturale mais une Nana aseptisée, loin du naturalisme cruel de Zola, réduite au simple emploi de cocotte. Critique : Film de Christian-Jaque (France/Italie, 1955). Scénario : Jean Ferry, Albert Valentin, Henri Jeanson et Christian-Jaque, d'après Emile Zola. 120 mn. Avec Martine Carol, Charles Boyer, Jacques Castelot. Genre : Comédie de moeurs. Au Théâtre des Variétés, le comte Muffat fait la connaissance de Nana, étincelante rousse qui se produit dans la troupe. Nana vit plus du commerce de ses charmes que de son métier de comédienne. Muffat s'éprend d'elle et devient son amant, sans savoir qu'elle a contribué à ruiner le banquier Steiner et accordé ses faveurs au duc de Vandeuvres. Ne cherchez pas ici la « Nana », fille née dans le peuple, marquée par son hérédité alcoolique (son père, Coupeau, sa mère, Gervaise Macquart) et par la dissolution du milieu dans lequel elle vit. L'adaptation fait de Nana une cocotte second Empire aimant le plaisir et l'argent, mais pas vraiment méchante. L'obsession de la chair, le rôle pourrisseur de la femme fatale ont été aseptisés. Nana est une femme légère qui affole les hommes. Et si elle provoque la déchéance de Muffat, on est loin du naturalisme cruel qu'avait retrouvé jadis Jean Renoir dans son film muet et de la fin tragique, horrible du roman. Cela dit, Nana de Christian-Jaque est un film d'une grande beauté picturale (qualité française des années 50), un écran somptueux sur lequel se détache Martine Carol, à l'apogée de son mythe.
Année : 1954