Télévision : 11 février 2018 à 21:10-22:40 sur France 4
film
Natalie Cook, Dylan Sanders et Alex Munday, trois jolies jeunes femmes rompues aux techniques de combat à mains nues et maîtrisant toutes sortes de disciplines tant sportives qu'intellectuelles, travaillent exclusivement pour un mystérieux milliardaire dont elles ne connaissent que le prénom, Charlie. Celui-ci les charge un jour de retrouver Eric Knox, le créateur d'un logiciel révolutionnaire. D'après l'associée d'Eric, le responsable de sa disparition serait un certain Roger Corwin, un riche industriel sans scrupules, désireux de s'approprier le précieux logiciel. Les trois belles se lancent immédiatement sur les traces de l'inventeur... Critique : Film de Joseph McGinty Nichol (Charlie's Angels, USA, 2000). Scénario : Ryan Rowe d'après Ivan Goff. Image : Russell Carpenter. 95 mn. VF. Avec Cameron Diaz : Natalie. Drew Barrymore : Dylan. Lucy Liu : Alex. Bill Murray : Bosley. Le genre : glamour en action. Bouffée soudaine de souvenirs d'après-midi frappés d'ennui devant la télé : c'était le milieu des années 70, Drôles de dames, postféministe avant l'heure, faisait fureur. Trois pin-up, dont la blondissime Farrah Fawcett, jouaient les détectives. Flirt du sex-appeal et de l'action. Les filles adoraient ; les mecs reluquaient. Le recyclage de cette série culte surfe allègrement sur la vague du revival 70's et du « beau-laid ». Lunettes larges fumées, robes soyeuses aux couleurs pétantes, tout cela est étudié comme dans une pub Versace. Ou comment saturer l'image de glamour spectaculaire. Soit donc trois détectives canon, aidées d'un lieutenant (Bill Murray, comme toujours irréprochable), qui se lancent à la recherche d'un créateur de logiciel révolutionnaire, victime d'un kidnapping. Les dames, reines du mardi gras, enfilent tous les déguisements de la séduction. Le sport aussi est leur rayon : parachutisme, escrime, plongée sous-marine, karaté. Le scénario a été mille fois remanié, moins pour servir des péripéties (secondaires ici) que des clins d'oeil en pagaille. Cela donne un collage pop, une sorte d'Austin Powers coquin, le graveleux et le délire en moins, les cascades et le rythme en plus. James Bond prend soudain dix ans dans la vue. Les séquences de kung-fu sont ébouriffantes et surtout Cameron Diaz est parfaite. Sémillante, irrésistible quand elle fait l'idiote moche, excellente danseuse aussi, même dans le ridicule. Qui d'autre peut se dévaluer avec autant de fraîcheur ? Jacques Morice
Année : 2000