Télévision : 19 novembre 2017 à 20:55-23:25 sur Arte

film : western

Deuxième volet magistral du triptyque consacré par Leone au continent américain, lieu de tous ses fantasmes. Et toujours Morricone pour l’ambiance… Critique : Film de Sergio Leone (Giù la testa, Italie, 1971). Scénario : Luciano Vincenzoni, Sergio Donati, S. Leone. Image : Giuseppe Ruzzolini. Musique : Ennio Morricone. 150 mn. VM. Avec James Coburn : John H. Mallory. Rod Steiger : Juan Miranda. Romolo Valli : Dr Villega. Maria Monti : Adelita. Genre : démystificateur. Dans la colossale filmographie de Sergio Leone - six films, six chefs-d'oeuvre ? (1) -, Il était une fois la révolution occupe une place à part. C'est souvent celui qu'on n'a pas vu. La faute à son casting, moins prestigieux qu'à l'accoutumée (ni Eastwood, ni De Niro sous le soleil) et à ses bisbilles avec la censure, qui a longtemps réduit le métrage d'une bonne vingtaine de minutes. Film un peu maudit, mais surtout injustement méconnu. Situé entre Il était une fois dans l'Ouest et Il était une fois en Amérique, c'est le second volet du triptyque consacré par Leone au dézingage des mythes fondateurs américains. C'est aussi son dernier western. Autant d'éléments qui nous engagent à décrypter le discours qui se cache sous l'épais vernis leonien (gros plans et ralentis pour la forme, ironie et violence pour le fond) qu'on goûte avec plus ou moins d'appétit selon qu'on est ancien ou moderne. Mexique, 1913. Alors que le pays subit une sanglante révolution, un péon détrousseur de diligences et un expert en explosifs de l'IRA décident d'associer leurs talents. Objectif : profiter de la confusion générale pour s'en mettre plein les poches. La citation de Mao Zedong en ouverture annonce la couleur : « La révolution n'est pas une fête. La révolution est un acte de violence. » Message à tous ceux qui à l'époque (post-soixante-huitarde) lèvent le poing dans leur salon. Le titre original n'a pas l'emphase du titre français. Il signifie simplement « Baisse la tête ». En attendant que ça passe. Jérémie Couston   (1) Si on exclut son premier péplum, le faiblard Colosse de Rhodes.

Année : 1971