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Hier
 

Tanguy, le retour

Télévision : 24 avril à 23:10-00:45 sur Chérie 25

film : comédie

Edith et Paul Guetz pensaient savourer une retraite bien méritée, enfin débarrassés de leur fils Tanguy qui a eu bien du mal à quitter le nid. Or rien ne va plus pour leur "tout-petit" de 44 ans, quitté par son épouse après seize ans de mariage. Accompagné de sa fille Zhu, il pose ses bagages chez ses parents, le temps d'être réconforté et de trouver un autre appartement. Ce qui devait être une solution temporaire s'éternise. Pour Edith et Paul, les ennuis recommencent. Mais, cette fois-ci, le couple est bien décidé à ne pas se laisser faire... - Critique : Quoi de neuf dans la comédie française ? Que du vieux. Dix-huit ans après le succès phénoménal de ses premières aventures, Tanguy revient, avec ses lunettes de myope et son bon sourire de faux-derche. Le fiston a désormais 44 ans. Toujours aussi crispant, toujours aussi mielleux, mais désormais doté d’un « mini-moi » encombrant : une fille adolescente, Zhu, dangereusement sage, avec laquelle il débarque sans crier gare chez papa-maman, après s’être fait plaquer par Meï Lin, sa femme chinoise, et avoir quitté en catastrophe Pékin. Évidemment c’est la cata pour Paul et Edith, qui jusque-là coulaient des jours de retraités heureux, entre parties de golf, restos entre copains et soirées Netflix. Passé la période de compassion pour le fiston délaissé, les parents réalisent rapidement que, telle une tique, Tanguy compte s’incruster. « On l’a jusqu’à la fin de nos jours », relève Edith entre deux hoquets de stupeur. Et c’est reparti pour les grandes manœuvres de délogeage du boulet : les parents indignes sabotent les vélos de leur progéniture, organisent une fiesta inopinée la veille du bac blanc de leur petite-fille, arrachent les lattes du lit de Tanguy, réactivent ses crises d’asthme en introduisant un chat dans l’appartement, neutralisent Zhu et son petit copain à coups de somnifères placés dans le jus d’orange… Entre redite et clichés gênants En 2001, Etienne Chatilliez réalisait un énorme succès populaire (plus de quatre millions de spectateurs en salles). Et créait un personnage devenu culte au point de transformer le prénom Tanguy en expression du langage courant, désignant ces adulescents qui s’incrustent chez leurs parents jusqu’à pas d’âge… Le film épousait alors une réalité sociale qu’il contribuait à nommer, et collait avec son temps. Qu’apporte cette suite ? Pas grand-chose. La farce a perdu de son mordant, et réitère, avec quelques variations, les mêmes gags que le premier, en beaucoup plus paresseux. Si l’on retrouve avec un certain plaisir Edith et Paul – à peine troublés par des problèmes d’arthrose et de prostate –, les personnages secondaires sont totalement sacrifiés, voire inutiles (en particulier Gaspard Proust dans le rôle du meilleur copain). Du pur point de vue de la comédie, ça sent la redite, qui plus est, encombrée de clichés beaucoup plus gênants que drôles lorsqu’il s’agit de dépeindre la famille chinoise : la petite-fille est, comme il se doit, ultra-travailleuse, presque obséquieuse à force de gentillesse, et cite Lao Tseu ou Confucius toutes les deux minutes.. Quant à la femme de Tanguy, totalement caricaturale, elle s’exprime par onomatopées (« erreur ! erreur ! Meï Lin méchante ! »). Malaise… Par ailleurs, presque deux décennies plus tard, l’univers dans lequel évoluent les personnages paraît totalement déconnecté des réalités de l’époque. Le film, qui aurait pu être tourné il y a trente ans, dépeint des grands bourgeois confits dans une bulle confortable, hors du monde moderne. Comme Chatilliez, qui semble ne plus vraiment être en phase avec l’air du temps… Bref, cette suite paraît aussi longuette qu’un séjour de Tanguy à la maison.

Année : 2019

Avec : André Dussollier, Annelise Hesme, Cao Weiting, Emilie Yili Kang, Eric Berger, Frédérique Tirmont, Nathalie Krebs, Nicolas Tang, Olivier Claverie, Proust Gaspard, Sabine Azéma, Yohan Lévy

Récemment en avril
 

Tanguy, le retour

Télévision : 17 avril à 21:05-23:00 sur Chérie 25

film : comédie

Edith et Paul Guetz pensaient savourer une retraite bien méritée, enfin débarrassés de leur fils Tanguy qui a eu bien du mal à quitter le nid. Or rien ne va plus pour leur "tout-petit" de 44 ans, quitté par son épouse après seize ans de mariage. Accompagné de sa fille Zhu, il pose ses bagages chez ses parents, le temps d'être réconforté et de trouver un autre appartement. Ce qui devait être une solution temporaire s'éternise. Pour Edith et Paul, les ennuis recommencent. Mais, cette fois-ci, le couple est bien décidé à ne pas se laisser faire... - Critique : Quoi de neuf dans la comédie française ? Que du vieux. Dix-huit ans après le succès phénoménal de ses premières aventures, Tanguy revient, avec ses lunettes de myope et son bon sourire de faux-derche. Le fiston a désormais 44 ans. Toujours aussi crispant, toujours aussi mielleux, mais désormais doté d’un « mini-moi » encombrant : une fille adolescente, Zhu, dangereusement sage, avec laquelle il débarque sans crier gare chez papa-maman, après s’être fait plaquer par Meï Lin, sa femme chinoise, et avoir quitté en catastrophe Pékin. Évidemment c’est la cata pour Paul et Edith, qui jusque-là coulaient des jours de retraités heureux, entre parties de golf, restos entre copains et soirées Netflix. Passé la période de compassion pour le fiston délaissé, les parents réalisent rapidement que, telle une tique, Tanguy compte s’incruster. « On l’a jusqu’à la fin de nos jours », relève Edith entre deux hoquets de stupeur. Et c’est reparti pour les grandes manœuvres de délogeage du boulet : les parents indignes sabotent les vélos de leur progéniture, organisent une fiesta inopinée la veille du bac blanc de leur petite-fille, arrachent les lattes du lit de Tanguy, réactivent ses crises d’asthme en introduisant un chat dans l’appartement, neutralisent Zhu et son petit copain à coups de somnifères placés dans le jus d’orange… Entre redite et clichés gênants En 2001, Etienne Chatilliez réalisait un énorme succès populaire (plus de quatre millions de spectateurs en salles). Et créait un personnage devenu culte au point de transformer le prénom Tanguy en expression du langage courant, désignant ces adulescents qui s’incrustent chez leurs parents jusqu’à pas d’âge… Le film épousait alors une réalité sociale qu’il contribuait à nommer, et collait avec son temps. Qu’apporte cette suite ? Pas grand-chose. La farce a perdu de son mordant, et réitère, avec quelques variations, les mêmes gags que le premier, en beaucoup plus paresseux. Si l’on retrouve avec un certain plaisir Edith et Paul – à peine troublés par des problèmes d’arthrose et de prostate –, les personnages secondaires sont totalement sacrifiés, voire inutiles (en particulier Gaspard Proust dans le rôle du meilleur copain). Du pur point de vue de la comédie, ça sent la redite, qui plus est, encombrée de clichés beaucoup plus gênants que drôles lorsqu’il s’agit de dépeindre la famille chinoise : la petite-fille est, comme il se doit, ultra-travailleuse, presque obséquieuse à force de gentillesse, et cite Lao Tseu ou Confucius toutes les deux minutes.. Quant à la femme de Tanguy, totalement caricaturale, elle s’exprime par onomatopées (« erreur ! erreur ! Meï Lin méchante ! »). Malaise… Par ailleurs, presque deux décennies plus tard, l’univers dans lequel évoluent les personnages paraît totalement déconnecté des réalités de l’époque. Le film, qui aurait pu être tourné il y a trente ans, dépeint des grands bourgeois confits dans une bulle confortable, hors du monde moderne. Comme Chatilliez, qui semble ne plus vraiment être en phase avec l’air du temps… Bref, cette suite paraît aussi longuette qu’un séjour de Tanguy à la maison.

Année : 2019

Avec : André Dussollier, Annelise Hesme, Cao Weiting, Emilie Yili Kang, Eric Berger, Frédérique Tirmont, Nathalie Krebs, Nicolas Tang, Olivier Claverie, Proust Gaspard, Sabine Azéma, Yohan Lévy